9. Introduction à l’Unité 2

La physiologie agit comme interface entre l’environnement et l’organisme.

L’une des choses qui rendent la physiologie si fascinante est que cette branche de la biologie nous permet de comprendre la connexion entre l’environnement, les systèmes sensoriels, les systèmes physiologiques et la réponse mesurable au niveau de l’organisme entier. Avec la physiologie, on peut comprendre comment un organisme que l’on trouve dans un environnement particulier arrive à survivre face aux contraintes de cet environnement. En écophysiologie évolutive, on se sert souvent du concept de performance pour mesurer la qualité de la réponse d’un organisme, sa capacité à s’ajuster à son environnement selon sa physiologie, son comportement et sa morphologie. Bien sûr, ces phénotypes sont influencés par tous les niveaux d’organisation biologique inférieurs, et ce qui nous intéresse est de comprendre comment fonctionnent ces processus et aussi comment ils affectent la performance de l’organisme et son fitness.

Dans cette unité, nous verrons comment la physiologie agit comme interface entre l’environnement et l’organisme. Que l’on soit une fourmi ou un tapir, nos systèmes sensoriels intègrent les signaux de l’environnement externe et interne et transmettent l’information au centre d’intégration, une composante du système nerveux. Cela enclenche une réponse de différents systèmes physiologiques qui est parfois rapide, parfois lente, parfois irréversible, ou parfois réversible. Cette réponse affectera la survie de l’organisme face aux changements détectés. Nous verrons d’abord les mécanismes moléculaires, cellulaires et physiologiques qui engendrent les traits qui nous intéressent, qu’on appelle « les causes proximales ». Nous verrons aussi comment on étudie ces causes proximales. Nous verrons ensuite les voies de signalisation comme traductrices des signaux de l’environnement et comment celles-ci activent les réponses physiologiques. Nous verrons finalement en détail deux traits physiologiques adaptatifs dans lesquels des hormones sont impliquées comme interface entre l’environnement et l’organisme, soit les rythmes biologiques et la réponse au stress.