10 PIBs spécialisés et autres appareils qui bloquent le son à l’oreille

Elliott H. Berger et Jérémie Voix

Des protecteurs auditifs ont été développés spécialement pour améliorer la perception auditive et la communication verbale de leurs utilisateurs lorsque exposés au bruit. Ces dispositifs peuvent être classés en PIB passifs (sans électronique alimentée), en PIBs actifs (c’est-à-dire intégrant des composants électroniques alimentés) et comprennent également des casques de communication et d’autres appareils électroniques pouvant affecter le son perçu à l’oreille, tels que les prothèses auditives ou encore les écouteurs musicaux.

Protecteurs auditifs passifs

Une grande variété de PIBs spécialisés passifs ont été conçus au fil des ans pour fournir des caractéristiques telles qu’une atténuation uniforme, une atténuation modérée, des caractéristiques d’atténuation particulières ou encore une atténuation dépendant du Niveau sonore. Dans les deux sections suivantes, nous nous concentrerons sur les conceptions les plus répandues et dirigerons le lecteur ailleurs pour un examen plus complet (Casali, 2010b).

PIBs à atténuation uniforme et modérée

Parce que l’atténuation des PIBs passifs augmente typiquement avec la fréquence, la perception du timbre est déséquilibrée pour le porteur. Non seulement les sons ambiants sont atténués en niveau, et parfois plus que nécessaire, mais ils deviennent également colorés, puisque l’équilibre spectral est affecté. Cela peut contribuer à réduire le taux d’utilisation du PIB lorsque, par exemple, les sons pouvant alerter un opérateur d’outil de coupe sont déformés ou que la perception de hauteur pour un musicien est compromise. Pour contrer ces problèmes, les PIBs à atténuation plate, ou uniforme, sont conçus pour fournir une atténuation presque égale (à l’intérieur d’une plage d’environ 10 dB) de 125 à 8000 Hz (voir Figure 34). Pour les bouchons d’oreilles, les techniques réussies reposent sur l’inclusion d’une fuite acoustique contrôlée (un orifice spécialement conçu combiné à un résonateur Helmholtz et / ou une membrane mécanique) dans le bouchon d’oreille pour laisser filter une certaine partie de l’énergie sonore directement dans le Conduit auditif. Avec un choix approprié du diamètre et de la longueur du canal de fuite, ainsi que d’autres paramètres acoustiques associés, un profil d’atténuation uniforme de valeur modérée peut être obtenu (Berger, 2011b; Casali, 2010b). Dans le cas d’un produit offrant une atténuation uniforme et basé sur un bouchon d’oreille moulé sur mesure, tel que les Etymotic ER-15 Musicians Earplugs™, un grand soin doit être apporté à la prise d’empreinte et à la fabrication du bouchon d’oreille personnalisé à partir de cette dernière afin d’obtenir le profil d’atténuation « plat »; un bouchon d’oreille bien ajusté et profondément inséré est nécessaire, et il doit comporter un grand évent sonore avec une forme de cône inversé (Niquette, 2009).

En raison de l’intérêt croissant pour les produits à atténuation uniforme, des serre-têtes antibruit présentant cette caractéristique sont également disponibles . L’atténuation uniforme est obtenue grâce à des plaques de fixation spécialement conçues pour les coussins qui permettent également une fuite contrôlée dans les  Coquilles (voir “casque à atténuation uniforme” sur la Figure 34).

Les PIBs à atténuation uniforme ajustés correctement offrent une protection adéquate et améliorent la perception de l’ouïe dans les expositions au bruit faibles à modérées d’environ 92 dBA, ou moins, pour les personnes et les musiciens. Ils sont particulièrement avantageux pour les personnes ayant une perte auditive à haute fréquence, qui bénéficient d’autant plus de la réduction de masquage énergétique des basses fréquences améliorant ainsi l’intelligibilité de la parole et la détection de signaux (Giguère et Berger, 2015, 2016). Les musiciens peuvent également en bénéficier, en raison des effets atténués de ces protecteurs auditifs sur l’équilibre spectral de la musique qu’ils perçoivent (Chasin, 1996). Pour un bruit d’énergie à haute fréquence, les bouchons d’oreille d’atténuation uniforme offrent généralement moins de protection que les bouchons d’oreille conventionnels, car la caractéristique d’atténuation plate est obtenue en diminuant la réduction de bruit haute fréquence pour qu’elle corresponde à celle des basses fréquences. Des exemples caractéristiques d’atténuation uniforme pour des Serre-tête antibruit, des bouchons d’oreille personnalisés et des bouchons prémoulés sont présentés sur la Figure 34 et comparés par rapport à la technologie passive conventionnelle[1].

Figure 34 : Comparaison de l’atténuation d’oreille réelle de deux bouchons d’oreille à atténuation uniforme et modérée [Etymotic ER-15 moulé sur mesure et ER-20 prémoulé (également appelé bouchons d’oreille 3M ™ EAR ™ UltraTech 12 ™)], de bouchons d’oreilles en mousse, d’un serre-tête antibruit à volume moyen classique ainsi que d’un serre-tête antibruit conçu pour offrir une atténuation plus uniforme (Casque Howard Leight Clarity® C2). Les courbes pour les bouchons d’oreille prémoulés et en mousse illustrent le plateau d’atténuation compris entre 125 et 2 000 Hz, qui est représentatif des bouchons d’oreille classiques lorsque bien ajustés.

Bien que des dispositifs d’atténuation uniformes soient décrits dans certaines normes acoustiques, les tolérances limites pour l’uniformité de l’atténuation sont actuellement inexistantes. Très peu d’études existent sur les conditions exactes dans lesquelles ces dispositifs peuvent protéger leur porteur tout en garantissant une bonne communication, la capacité de détecter un signal, ou de conserver l’équilibre spectral (Giguère et Berger, 2015). Le critère utilisé par les Allemands,  décrit dans le chapitre sur la réponse aux avertissements et aux indicateurs,  exige une pente de moins de 3,6 dB / octave de 125 Hz à 4000 Hz, mais cela permet toujours une différence d’atténuation de 18 dB entre les fréquences limites de 125 Hz et 4000 Hz. Ainsi,  42% des PIBs sur le marché allemand en 2002, soit presque tous les bouchons d’oreille disponibles, répondaient à ce critère (Liedtke, 2002).

Dispositifs avec atténuation dépendante du niveau (protecteur non-linéaires)

Du fait qu’un PIB conventionnel fournit une atténuation constante et  indépendante des niveaux sonores incidents, la capacité auditive du porteur est compromise pendant les périodes calmes d’exposition sonore intermittente. Les PIBs passifs dont l’atténuation dépend du niveau, également appelés sensibles à l’amplitude, résolvent ce problème en fournissant une atténuation réduite à des niveaux sonores bas et une atténuation accrue à des niveaux sonores plus élevés.

Les PIBs passifs dont l’atténuation dépend du niveau utilisent une composante non linéaire, telle qu’une valve, un diaphragme ou une plaque-orifice dans un bouchon d’oreille, ou une ouverture de conduit à l’intérieur d’un Serre-tête antibruit, pour modifier dynamiquement l’atténuation. Cette technique est basée sur le fait que la résistance acoustique de ces éléments augmente selon le carré de la vitesse particulaire de l’onde incidente : les ondes sonores de bas niveau ont une petite vitesse particulaire et génère un écoulement d’air laminaire qui passent relativement sans obstacle à travers l’ouverture, alors que les ondes de haut niveau ont une vitesse particulaire bien supérieure qui génère un écoulement d’air turbulent qui est alors atténué par une résistance acoustique accrue (Allen et Berger 1990; Berger et Hamery, 2008).

Un paramètre de performance fondamental est le Niveau sonore de transition, normalement de 110 à 120 dB, au-dessus duquel la perte d’insertion augmente à un taux d’environ 1 dB pour chaque augmentation de 2 à 4 dB du Niveau sonore. Parce que ce niveau de transition est si élevé, les PIBs passifs sensibles à l’amplitude sont plus appropriés pour les bruits impulsifs extérieurs, tel que les explosions, et les expositions à des tirs pour lesquels des études militaires suggèrent qu’ils peuvent être bien adaptés (Dancer et al., 1996). À des niveaux sonores plus faibles mais toujours dangereux, la plupart des dispositifs passifs présentent un comportement de bouchon d’oreille avec évent, offrant une faible protection aux fréquences inférieures à 1000 Hz. Malheureusement, des affirmations exagérées sur la performance des dispositifs passifs sensibles à l’amplitude sont fréquemment trouvées dans la littérature, y compris des revendications de forte dépendance de niveau commençant à des niveaux bien inférieurs à 100 dB, comme discuté et démystifié par Berger et Hamery, (2008). Bien qu’il n’existe aucune preuve pour appuyer de telles assertions aberrantes, les bouchons d’oreille à évent et les PIBs passifs à atténuation dépendante du niveau offrent des améliorations de performance intéressantes pour certaines applications.

Protecteurs auditifs actifs

Les PIBs actifs sont des protecteurs auditifs avec des composants électroniques alimentés. Avec la miniaturisation croissante des composants électroniques et les progrès dans le traitement du signal numérique, le nombre et la variété des nouveaux PIBs électroniques continueront de croître, avec des capacités accrues de communication dans le bruit pour les personnes sans problèmes d’audition et malentendants (Casali, 2010a; Giguère et al., 2011; Voix, 2014). Dans les trois prochaines sections, nous nous concentrons sur la plus répandue des conceptions actuelles.

PIBs à rétablissement de son

Les protecteurs auditifs à rétablissement de son, également appelés protecteurs auditifs à transmission active du son, sont constitués de serre-têtes antibruit, ou de bouchons d’oreille conventionnels, modifiés avec des microphones et des amplificateurs ajoutés pour transmettre les sons externes aux haut-parleurs montés à l’intérieur des PIBs. Généralement, l’amplificateur limite les sons à un niveau de lecture prédéterminé (dans certains cas réglable par l’utilisateur), souvent à environ 82 dBA, jusqu’à ce que le bruit ambiant soit si élevé que la transmission passive directe à travers le protecteur devienne le facteur prépondérant. En comparaison avec les PIBs conventionnels et passifs sensibles à l’amplitude (non linéaires), les protecteurs auditifs à rétablissement de son sont plus coûteux mais offrent une alternative viable pour les bruits intermittents, en particulier ceux avec des bruits impulsifs (par exemple, des coups de feu) ou de courtes périodes de bruit.

La perception auditive et le Niveau sonore sous les PIBs à rétablissement de son dépendent des facteurs de conception électroniques tels que le gain pré-coupure, le niveau limite de coupure, la pente de la transition d’atténuation à la coupure, le temps de réponse du système, la réponse en fréquence et la bande passante, le taux de distorsion et le bruit électronique résiduel lié aux effets du vent. Le microphone ambiant (externe) peut être diotique, lorsqu’un unique microphone alimente les écouteurs droite et gauche, ou dichotique, lorsque chaque écouteur est alimenté par son propre microphone externe, droite ou gauche. Cette dernière approche fournit une meilleure performance de localisation pour les situations dans lesquelles les porteurs doivent être capables de localiser le placement ou la direction des sons d’alarmes et indicateurs sonores dans leur environnement. Néanmoins, comme mentionné précédemment (voir Perception naturelle des sons ambiants), les PIBs circumauraux affectent davantage les indices de localisation que les PIBs intra-auriculaires, bien que l’adaptation du système auditif de l’utilisateur puisse compenser quelque peu cette capacité de localisation altérée.

Les protecteurs auditifs actifs à rétablissement de son sont très avantageux pour les personnes malentendantes, car ils peuvent compenser la perte auditive de l’utilisateur à faible niveau de bruit, grâce à la possibilité d’amplification fournie par les composants électroniques du PIB, tout en pouvant protéger l’utilisateur contre les bruits de haut niveau (Giguère et al., 2015). Enfin, les protecteurs auditifs à rétablissement de son peuvent être utilisées en présence de bruit impulsif et de bruit d’arme à feu, car l’amplitude élevée du bruit sature le circuit d’entrée et le PIB atténue alors passivement le son comme si l’appareil était éteint (Murphy et Tubbs, 2007). Les bouchons d’oreille passifs portés sous un serre-tête électronique avec gain électronique offrent une solution utile pour les malentendants ainsi que pour les individus sans problèmes auditifs, car cette combinaison permet une meilleure audibilité dans les environnements à faible bruit sans sacrifier la protection auditive contre les niveaux de bruit excessifs (Kardous, 2009). Une autre option désormais réalisable avec les technologies actuelles est l’utilisation d’un système actif double, c’est-à-dire un bouchon d’oreille actif sous un Serre-tête antibruit actif. Bien que coûteuse, cette option peut fournir une meilleure audibilité des sons de bas niveau.

Dispositifs de réduction active du bruit (ANR)

L’électronique de réduction active du bruit (ANR) repose sur le principe de l’interférence destructive des ondes acoustiques et permet d’annuler le bruit localement. Historiquement, l’ANR a été intégré à des serre-têtes passifs classiques et, plus récemment, à des bouchons d’oreille (Bauer et al., 2003; McKinley et al., 2004; Solbeck et al., 2007). A des fins d’illustration, sur la Figure 35, un microphone interne détecte le bruit résiduel sous la Coquille du serre-tête, ce signal résiduel est ensuite passé à travers un contrôleur analogique ou numérique. Il est ensuite amplifié et filtré pour créer un nouveau signal qui, lorsqu’il est présenté grâce au haut-parleur miniature interne, produit un signal « anti-bruit » d’amplitude égale au bruit d’origine mais déphasé de 180 degrés par rapport à ce dernier. Lorsque le bruit et l’”anti-bruit” se combinent, il y a annulation et le niveau de pression acoustique net sous l’Oreillette est annulé ou, tout le moins grandement, réduit. Certains PIBs utilisent également un ou plusieurs microphones ambiants (sur la face extérieure du PIB) comme entrées pour  la création du signal d’annulation par le controleur anti-bruit.

Figure 35 : Schéma de principe d’un système ANR « feedback » typique intégré à un serre-tête antibruit circumaural.

Les dispositifs ANR sont principalement limités à la réduction du bruit en basse fréquence, inférieur à environ 1000 Hz, avec une atténuation maximale de 20 à 25 dB au-dessous de 300 Hz, comme illustré à la Figure 36 (McKinley et al., 1996). Ainsi, les systèmes ANR ne sont bénéfiques que dans les environnements où l’énergie sonore est à très basse fréquence et les systèmes ANR présentent donc un avantage limité dans la plupart des lieux de travail civils (Berger, 2002). Tout comme les Serre-tête antibruit passifs, les dispositifs ANR circumauraux peuvent être sujets à des fuites d’étanchéité sous le coussin, comme celles causées par les branches des lunettes, ce qui peut réduire l’atténuation active des contrôleurs ANR analogiques (Bartholomae, 1994).

L’efficacité à basse fréquence de l’ANR est bénéfique pour augmenter l’atténuation généralement partielle à haute fréquence d’un Serre-tête antibruit passif comme illustré sur la Figure 36, figure dans laquelle l’atténuation fournie par les composantes d’atténuation passives et actives (annulation du bruit) d’un serre-tête peuvent être observée. La Figure 36 compare aussi les valeurs d’atténuation pour un Serre-tête antibruit passif performant qui sont légèrement inférieures à 500 Hz, mais dépassent principalement celles d’un système ANR aux fréquences de 1 et 2 kHz, et on peut observer que l’association d’un Serre-tête antibruit et de Bouchons d’oreilles passifs a une atténuation supérieure aux serre-tête à réduction active de bruit pour toutes les fréquences. Si l’environnement de bruit est composé uniquement d’une énergie à basse fréquence, les serre-têtes à réduction actives dits “ouverts” (par exemple, les écouteurs supra-auriculaires légers qui reposent sur le pavillon) peuvent offrir une meilleure capacité de communication, et peut-être plus de confort, que les serre-têtes antibruit circumauraux. Cependant, les serres-têtes antibruit ouverts présentent l’inconvénient de fournir une atténuation globale moindre dans les environnements de bruit à large bande, n’offrant pratiquement aucune protection passive en cas de dysfonctionnement du circuit de réduction de bruit active.

Figure 36 : Atténuation d’un serre-tête antibruit ANR conçu pour un usage industriel, décomposée en son atténuation active, passive et totale, comparée à celle d’un serre-tête antibruit passif à grandes coquilles et performance maximale, comparée à celle d’un bouchon d’oreille en mousse bien inséré et combiné à un serre-tête antibruit.

Bien que l’ANR soit principalement destiné à annuler les sons stables et à basse fréquence, une étude suggère que les dispositifs ANR peuvent également être utilisés en toute sécurité dans le bruit impulsif, bien qu’ils n’apportent apparemment aucune augmentation bénéfique de la réduction du bruit. Les auteurs ont évalué treize dispositifs ANR de diverses conceptions et ont constaté que l’atténuation maximale des coups de feu qu’ils utilisaient comme source sonore impulsive était essentiellement la même avec ANR activé et désactivé (Rudzyn et Fisher, 2012).

Les tests d’atténuation pour les dispositifs ANR sont spécifiés dans la norme ANSI S12.42-2010. Cette norme spécifie une procédure en deux parties où l’atténuation passive est mesurée en utilisant la méthode des seuils (Mesure de l’affaiblissement acoustique) selon ANSI S12.6-2016, et la composante active est déduite en mesurant l’atténuation active et passive  à l’aide  soit de mesures MIRE sur des sujets humains, soit des mesures de perte d’insertion sur un ATF, selon le type des dispositifs testés. Ces valeurs ne doivent pas être rapportées selon l’EPA à des fins d’étiquetage, mais sont parfois disponibles auprès des manufacturiers.

PIBs avec fonctions de communication électronique

Afin de transmettre des signaux à l’oreille protégée, des haut-parleurs miniatures peuvent être intégrés dans des dispositifs supra-auraux ou circumauraux, ou encore être connectés à des bouchons d’oreille (moulés sur mesure ou non). Habituellement, seuls les dispositifs circumauraux ou les bouchons d’oreilles bien ajustés fournissent une atténuation suffisante pour être utilisés dans des environnements bruyants. Les appareils sont disponibles avec des interfaces soit sans fil (radio FM, technologie Bluetooth®, voire par modulation RF ou infrarouge), soit des interfaces câblées, conçues pour les communications unidirectionnelles, bidirectionnelles et / ou la transmission de musique. Les microphones utilisés pour la communication peuvent être de type antibruit, montés sur les Coquilles du Serre-tête antibruit et positionnés devant les lèvres (« microphone tige« ), ou situés dans le Conduit auditif, isolés du bruit ambiant par le corps du bouchon d’oreille (« micro intra-auriculaire« ). Alternativement, la voix du porteur peut être captée par des transducteurs sensibles à la conduction osseuse qui sont pressés contre le cou (« microphone laryngé »), ou en contact avec le crâne (“microphone ostéo-squelettique”.

Certains appareils incluent à la fois des microphones de communication et des microphones environnementaux. Les dispositifs à privilégier incorporent des circuits électroniques spécialisés pour limiter les niveaux ambiants de pression acoustique perçus, afin que les haut-parleurs internes, eux-mêmes, ne puissent pas générer des signaux qui pourraient être dangereux pour le porteur. Ils peuvent également intégrer du traitement du signal afin d’améliorer la communication vocale (Brammer et al., 2014). Utilisés actuellement dans certaines industries, les PIBs électroniques sont maintenant couramment utilisés dans les environnements militaires où ils sont appelés systèmes tactiques de communication et de protection (TCAPS), et ont fait l’objet d’un examen approfondi dans Casali, (2010a).

Comme mentionné précédemment, dans des niveaux de bruit extrêmement élevés, lorsque les serre-têtes antibruit circumauraux de communication peuvent ne pas fournir une atténuation suffisante du bruit ambiant pour permettre une communication claire, l’intelligibilité de la parole peut être améliorée en portant des bouchons d’oreilles passifs sous les serre-têtes antibruits à contrôle actif. Le bouchon d’oreille réduira à la fois le bruit ambiant et le signal souhaité, mais tant que le Serre-tête antibruit aura suffisamment de gain pour que sa sortie puisse être augmentée, sans distorsion, et ainsi permette de compenser pour la perte par insertion du bouchon d’oreille. Ainsi le rapport signal / bruit dans l’oreille de l’auditeur peut être significativement amélioré (Kardous, 2009).

Un autre moyen d’améliorer potentiellement la communication dans le bruit est d’intégrer la réduction active de bruit ANR, précédemment décrite, dans un serre-tête de communication. En se référant à la Figure 35, le signal de parole souhaité est injecté via un circuit additionnel au contrôleur, où il est combiné et amplifié pour être transmis au haut-parleur interne. Pour certaines situations de bruit, les serres-têtes à contrôle actifs peuvent également bénéficier aux utilisateurs malentendants (Abel et Spencer, 1997; Lancaster et al., 2007), mais certaines études montrent que les serres-têtes à contrôle actif de bruit améliorent significativement la reconnaissance des mots ou les seuils de réception de la parole par rapport aux serre-têtes antibruit passifs (Paschall et Chandler, 2004).

Prothèses auditives et implants cochléaires

La réglementation fédérale américaine OSHA (OSHA, 1983a) ne traitent pas directement la question des prothèses auditives ou des implants cochléaires utilisés dans les environnements professionnels, mais l’OSHA a publié une interprétation de l’applicabilité de la norme 29 CFR 1910.95 sur le bruit en milieu de travail pour les personnes malentendantes ou sourdes et, plus récemment, a spécifiquement discuté des prothèses auditives. Dans l’interprétation précédente, l’OSHA affirmait que le règlement s’appliquait à tous les employés, sans exception, et recommandait en outre que « les employés dont la capacité d’écoute est réduite ne peuvent pas porter une protection auditive simplement en éteignant leurs appareils auditifs lorsqu’ils travaillent en milieu bruyant. Les appareils auditifs ne sont pas des protecteurs auditifs. Les employés devraient enlever leurs prothèses auditives et porter des protections auditives avec suffisamment d’atténuation pour réduire tout bruit au-dessous de 85 dBA TWA. Les employés doivent être protégés contre les bruits excessifs, mais ils doivent également être en mesure d’entendre les bruits des machines ou les signaux avertisseurs nécessaires. Même les employés chez qui on a diagnostiqué une surdité sévère ou profonde peuvent encore entendre du bruit et doivent être protégés contre des pertes supplémentaires » (OSHA, 2004).

Cela étant dit, la communauté scientifique a une position un peu plus nuancée, récemment résumée dans Laroche et al., (2014), où ils recommandent une évaluation au cas par cas de la condition auditive d’un travailleur à l’égard de ces questions. Par exemple, des implants cochléaires peuvent être envisagés pour les malentendants sévères. Comme l’a décrit Cire, (2008), il n’y a aucun risque de perte auditive due au bruit professionnel supplémentaire dans l’oreille aidée par implant cochléaire lorsque  l’utilisateur a déjà une perte auditive très élevée. Il poursuit en soulignant que le signal électrique de l’implant est adapté à la plage dynamique fonctionnelle de l’utilisateur, de sorte que l’inconfort causé par  l’intensité sonore ne pose de problème. Ces approches individualisées sont soutenues par un officier de l’OSHA qui suggère qu’un avis médical soit obtenu puis présenté à l’agent de conformité de l’OSHA pour examen (Barry, 2015).

L’OSHA, (2014) a revu l’utilisation des prothèses auditives dans une note d’interprétation dans laquelle il appert que lorsque le NRR est spécifié par le fabricant de la prothèse auditive, cette dernière peut être utilisée comme protecteur auditif.

Les prothèses auditives éteintes

Lorsque les employés porteurs de prothèses auditives travaillent dans le bruit, ils peuvent demander à porter leurs prothèses, désactivées, à la place des PIBs traditionnels. Ces demandes peuvent être motivées par souci de confort (puisqu’ils sont habitués à leur prothèse auditive personnalisée), ou de commodité (puisque leurs prothèses auditives sont disponibles), ou d’atténuation réduite (ce qui peut les aider à mieux entendre dans certaines conditions), ou simplement parce qu’ils peuvent souhaiter utiliser occasionnellement leurs prothèse en présence de bruit. Il a été observé que pour une prothèse  intra-auriculaire ventilée typique, et même les dispositifs intra-auriculaires non ventilés selon la façon dont ils sont fabriqués, l’atténuation n’est pas suffisante pour la plupart des expositions professionnelles, les exceptions étant des cas marginaux. Cependant, malgré la mise en garde de l’OSHA mentionnée ci-dessus, avec une prothèse intra-auriculaire non ventilé et bien ajusté ou lorsque qu’un embout en mousse est utilisé, il est possible d’atteindre avec certaines prothèses une atténuation équivalente à celle de bouchons d’oreille standard disponibles dans le commerce (Berger, 1987; Hétu et al., 1992). Il est préférable de valider le niveau de protection en demandant à l’audiologiste qui a installé la prothèse auditive d’estimer son atténuation en utilisant l’audiométrie à champ sonore pour mesurer la différence des seuils auditifs avec et sans la prothèse éteinte.

Quelle que soit la décision prise concernant la capacité de la prothèse auditive à être utilisée comme protecteur auditif, la personne malentendante doit être protégée. Des exceptions peuvent inclure une personne ayant une perte auditive si sévère que le risque lié à l’exposition sonore est négligeable, ou des personnes ayant une perte de conductivité qui dépasse l’atténuation qu’un protecteur auditif peut fournir.

La prothèse auditive allumée

En attendant le jour où les aides auditives seront spécifiquement conçues pour protéger contre les bruits de haut niveau (Van Vliet, 2008), les prothèses auditives actuelles, qui procurent généralement un gain maximal de 20 à 50 dB, peuvent potentiellement entraîner une perte auditive supplémentaire due au bruit lorsqu’elles sont utilisées en présence d’un bruit de haut niveau soutenu. Bien qu’aucune réponse définitive ne soit disponible, une recommandation prudente est que les employés ne doivent jamais utiliser leurs aides sans l’ajout d’un Serre-tête antibruit lorsque les niveaux sonores dépassent 80 dBA (Dolan et Maurer, (2000); Preves et al., (1998); Verbsky, (2003, 2004); Laroche et al., (2014)). Dans de tels cas, le gain et autres réglages de la prothèse auditive auront très probablement besoin d’un ajustement pour éviter une boucle de rétroaction (effet Larsen) sous le Serre-tête antibruit. Chaque fois que les prothèses auditives sont utilisées dans le bruit, un audiologiste doit être consulté pour les ajustements de ces dernières; un suivi prudent des employés est nécessaire, et une surveillance audiométrique plus fréquente (deux fois par an) est recommandée jusqu’à ce que la stabilité des seuils d’audition de l’individu puisse être vérifiée.

Écouteurs récréatifs

Souvent, les employés demandent à utiliser des écouteurs stéréo pour se protéger contre le bruit tout en leur permettant d’écouter de la musique. La Figure 37 illustre le risque à compter sur ces dispositifs pour la protection de l’ouïe. En particulier, l’atténuation d’un écouteur populaire conçu avec transparence acoustique, et celle d’écouteurs classiques, sont tracées et peuvent être comparées à celle des PIB classiques de la Figure 28.

Figure 37 : Atténuation des différents types d’écouteurs récréatifs: écouteur placé dans la conche et acoustiquement transparent, petit serre-tête antibruit ANR de type grand public en modes allumé (ON) et éteint (OFF), écouteurs récréatifs conventionnels et écouteurs insérés avec embouts anti-bruit en mousse.

La Figure 37 présente également pour un écouteur circumaural récréatif à contrôle actif de bruit populaire des données qui montrent une protection offerte correcte, bien que le fabricant ne le commercialise pas à cette fin. Malheureusement, tous les écouteurs ANR récréatifs ne peuvent pas fournir ces niveaux de protection. La Figure 37 présente aussi des écouteurs intra-auriculaires qui utilisent des embouts  en mousse, des embouts prémoulés ou même des embouts moulés sur mesure pour fournir une atténuation substantielle lorsqu’ils sont correctement ajustés. Ces produits utilisent simplement l’atténuation passive et sont parfois appelés casques d’écoute ou  écouteurs à isolation phonique. Ils permettent au porteur d’abaisser le niveau d’écoute à un niveau plus sécuritaire, car le bruit ambiant est partiellement réduit (Fligor et Ives, 2006; Voix et al., 2008). Cependant, ces écouteurs à isolation phonique ne doivent pas être traités comme des PIBs, à moins que le fabricant ne le spécifie  et qu’il ne fournisse l’indice d’atténuation correspondant. Idéalement, comme c’est le cas dans certains modèles, le produit incorpore également un moyen de limiter les niveaux sonores générés par les haut-parleurs internes de l’écouteur.

Les écouteurs récréatifs modernes peuvent seuls générer des niveaux de bruit dont l’équivalent en champ libre approche les valeurs pour lesquelles les critères de risque de dommages (DRC) sont établis, soit jusqu’à environ 107 dBA et peuvent même parfois atteindre 120 dBA si l’écouteur est bien ajusté à l’oreille (Keith et al. 2008). Comme ces écouteurs offrent la possibilité d’écouter à fort volume, tout en offrant une faible atténuation du bruit ambiant, dans de nombreux cas, les employés ont tendance à augmenter le volume de leur musique pour masquer (c.-à-d. « noyer ») le bruit ambiant, ce qui réduit leur capacité à communiquer ou entendre des signaux avertisseurs et qui augmente significativement leur exposition effective au bruit. Ainsi, l’utilisation d’écouteurs récréatifs non isolants devrait être interdite lorsque l’exposition sonore est égale ou supérieure à 85 dBA. La musique qu’ils fournissent peut réduire l’ennui et augmenter la productivité (Fox, 1971), mais ils offrent peu, voire pas de protection, et augmentent considérablement l’exposition au bruit (Autenrieth et al., 2012). Une approche alternative et plus protectrice  serait offerte par le port de PIBs intra-auriculaires ou circumauraux avec écouteurs intégrés dotés de fonctions de limitation de niveau pour éviter les expositions dangereuses au bruit.

Une autre considération est que les écouteurs sont souvent utilisés à des fins récréatives en dehors du lieu de travail, et  que donc, la  doser sonore qu’ils créent va ajouter à l’exposition au bruit en milieu de travail. Les études sur l’utilisation d’un lecteur de musique personnel récréatif tendent à montrer que 25% ou plus des utilisateurs dépassent les limites d’exposition sonore recommandées uniquement par leur écoute musicale récréative, suggérant qu’ils courent un risque accru de perte auditive due au bruit (Williams, 2009). Bien que certains auteurs aient fait des recommandations sur la durée et les niveaux d’écoute perçus, et même si certaines législations peuvent imposer aux fabricants des limitations sur la sortie électrique des lecteurs personnels, la sensibilité (le rendement de conversion entre l’énergie électrique reçue et le niveau de pression acoustique généré) des écouteurs rend problématique tous ces efforts. L’approche la plus sûre avec les écouteurs récréatifs reste de les utiliser seulement pour une écoute de courte durée, et au niveau le plus bas possible. Il faudrait également utiliser des écouteurs à isolation phonique dans des environnements plus forts afin de limiter l’exposition au bruit.

Références

Abel, S. M. and Spencer, D. (1997). “Active Noise Reduction versus Conventional Hearing Protection: Relative Benefits for Normal-Hearing and Impaired Listeners,” Scand. Audiol., 26(3), 155–167. doi:10.3109/01050399709074989

Allen, C. H., and Berger, E. H. (1990). “Development of a Unique Passive Hearing Protector with Level-Dependent and Flat Attenuation Characteristics,” Noise Control Eng. J. 34(3), 97–105. doi:10.3397/1.2827760

ANSI/ASA (2010). “Methods for the Measurement of Insertion Loss of Hearing Protection Devices in Continuous or Impulsive Noise Using Microphone-in-Real-Ear or Acoustic Test Fixture Procedures,” S12.42-2010, Acoustical Society of America, New York, NY

ANSI/ASA (2016). “Methods for Measuring the Real-Ear Attenuation of Hearing Protectors,” S12.6-2016, Acoustical Society of America, New York, NY.

Autenrieth, D., Sandfort, D., Lipsey, T. and Brazile, W. (2012). “Occupational Exposures to Noise Resulting from the Workplace Use of Personal Media Players at a Manufacturing Facility,” J. Occup. Env. Hyg., 9(10), 592–601. doi:10.1080/15459624.2012.713768

Bartholomae, R. (1994). “Active Noise Cancellation — Performance in Hearing Protector Under Ideal and Degraded Conditions,” Bureau of Mines, Pittsburgh, PA.

Bauer, R., Lotton, P., Hamery, P. and Bruneau, A. (2003). “An Active Noise Reduction Earplug Using a Piezoelectric Laterally Radiating Loudspeaker,” Appl. Acoust., 64(6), 591–609. doi:10.1016/s0003-682x(02)00139-1

Berger, E. H. (2002). “Active Noise Reduction (ANR) in Hearing Protection: Does it Make Sense for Industrial Applications?” Spectrum Suppl. 1 19, 20–21.

Berger, E. H. (2011b). “The ER-15 – Development of a Good-Sounding Earplug,” Canadian Hearing Report 6, 30–32.

Berger, E. H., and Hamery, P. (2008). “Empirical Evaluation Using Impulse Noise of the Level-Dependency of Various Passive Earplug Designs,” J. Acoust. Soc. Am. 123, 3528. doi:10.1121/1.2934476

Berger, E. H. (1987). “EARLog #18 – Can Hearing Aids Provide Hearing Protection?” Am. Ind. Hyg. Assoc. J., 48(1), A20–A21.

Casali, J. G. (2010a). “Powered electronic augmentations in hearing protection technology circa 2010 including Active Noise Reduction, electronically-modulated sound transmission, and tactical communications devices: Review of design, testing, and research,” Int. J. Acoust. Vib., 15(4), 186. doi:10.20855/ijav.2010.15.4269

Casali, J. G. (2010b). “Passive Augmentations in Hearing Protection Technology Circa 2010 Including Flat-Attenuation, Passive Level-Dependent, Passive Wave Resonance, Passive Adjustable Attenuation, and Adjustable-Fit Devices: Review of Design, Testing, and Research,” Int. J. Acoust. Vib., 15(4), 187–195. doi:10.20855/ijav.2010.15.4269

Chasin, M. (1996) “Musicians and the Prevention of Hearing Loss”, Singular Publishing, San Diego, CA.

Cire, G. (2008). “Baha and Cochlear Implants Worn in the Presence of Industrial Noise,” Spectrum 25(4), p. 9.

Dancer, A., Franke, R., Parmentier, G. and Buck, K. (1996). “Hearing Protector Performance and NIHL in Extreme Environments: Actual Performance of Hearing Protectors in Impulse Noise/Nonlinear Behavior,” in A. Axlesson, H. Borchgrevink, R. Hamernik, P. Hellstrom, D. Henderson and R. Salvi (Eds.), Scientific Basis of Noise-Induced Hearing Loss, Thieme Medical Pub., Inc, NY, 321–338.

Dolan, T. and Maurer, J. (2000). “Hearing Aids in Occupational Settings: Safety and Management Issues,” Occup. Health Saf., 69(10), 104–106.

Fligor, B., and Ives, T. (2006). “Does Earphone Type Affect Risk for Recreational Noise-Induced Hearing Loss?” Noise-Induced Hearing Loss in Children at Work and Play, Cincinnati, OH.

Fox, J. (1971). “Background Music and Industrial Efficiency – A Review,” Appl. Ergonomics, 2(2), 70–73.doi:10.1016/0003-6870(71)90072-x

Giguère, C., Laroche, C., Brammer, A. J., Vaillancourt, V., and Yu, G. (2011). « Advanced Hearing Protection and Communication: Progress and Challenges,” in Proceedings of the 10th International Congress on Noise as a Public Health Problem, Vol. 24, 225-33.

Giguère, C. and Berger, E. H. (2015). “Modeling the Interaction between the Hearing Protector Attenuation Function and the Hearing Loss Profile on Sound Detection in Noise,” in EuroNoise, Maastricht, The Netherlands. Retrieved from http://www.conforg.fr/euronoise2015/proceedings/data/articles/000415.pdf

Giguère, C. and Berger E. H. (2016). “Speech Recognition in Noise Under Hearing Protection: A Computational Study of the Combined Effects of Hearing Loss and Hearing Protector Attenuation,” Int. J. Audiol., 55, S30-S40. doi:10.3109/14992027.2015.1129460

Hétu, R., Quoc, H. and Tougas, Y. (1992). “Can an Inactivated Hearing Aid Act as a Hearing Protector?” Canadian Acoust., 20(3), 35–36.

Kardous, C. A. (2009). “NIOSH Alert: Preventing Occupational Exposures to Lead and Noise at Indoor Firing Ranges,” NIOSH Publication Number 2009-136, National Institute for Occupational Safety and Health, Cincinnati OH.

Keith, S., Michaud, D., and Chiu, V. (2008). “Evaluating the Maximum Playback Sound Levels from Portable Digital Audio Players,” J. Acoust. Soc. Am. 123, 4227–4237. doi:10.1121/1.2904465

Lancaster, J., Casali, J., Valimont, R. and Gauger, D. (2007). “Do Active Noise Reduction Headsets Really Make a Difference in Speech Intelligibility, Protected Exposure Levels, and Workload for Pilots in Low-Frequency Cockpit Noise?”  Spectrum Suppl. 1, 24, 22.

Laroche, C., Vaillancourt, V., Gendron, M., Fortier, P., Paré, L., Giguère, C., and Voix, J. (2014). “Hearing Aids in Noisy Workplaces: a good or bad solution?” Spectrum, 32(2).

Liedtke, M. (2002). “Specifying a General Criterion for Hearing Protectors with the Aim of Ensuring Good Acoustic Perception,” Noise & Vib. Worldwide 33, 19–23. doi:10.1260/09574560260370105

McKinley, R., Hall, J., Saunders, W., and Vaudrey, M. (2004). “Development and Performance of an Active Noise Reduction Earplug for use in Extreme Noise Environments,” J. Acoust. Soc. Am., 116(4, Pt. 2), 2595. doi:10.1121/1.4785355

Murphy W, Tubbs RL. (2007). “Assessment of Noise Exposure for Indoor and Outdoor Firing Ranges,” J. Occ. Env. Hyg. 4, 688–697. doi:10.1080/15459620701537390

Niquette, P. A. (2009). “Uniform Hearing Protection for Musicians,” in Hearing Loss in Musicians: Prevention and Management, M. Chasin (Ed.), Plural Publishing, Inc., San Diego, CA, 63-74

OSHA. (1983a). “Occupational Noise Exposure; Hearing Conservation Amendment; Final Rule,” Occupational Safety and Health Administration, 29CFR191095 Fed Regist, 48(46), 9738–97,”

OSHA (2004). “Application of the Occupational Noise Standard to Employees Who Are Deaf or Have a Diminished Capacity to Hear,” Aug. 3, 2004, retrieved July 12, 2015, from  https://www.osha.gov/pls/oshaweb/owadisp.show_document?p_table=INTERPRETATIONS&p_id=24980.

OSHA (2014). “The use of Hearing Aids as Hearing Protection Devices,” Sept. 2, 2014, retrieved July 12, 2015, from https://www.osha.gov/pls/oshaweb/owadisp.show_document?p_table=INTERPRETATIONS&p_id=29312

Paschall, D. and Chandler, C. (2004). “The Limited Benefit of ANR Headsets for Improving Speech Understanding in General Aviation Cockpits,” in Proceedings of 11th Int. Cong. on Sound and Vibration, N. Ivanov, and M. Crocker, eds. , St. Petersburg, Russia, Politechnika, 1863–1870.

Preves, D., Millier, R., Yanz, J., Anderson, B. and Hagen, L. (1998). “A Combination Custom Active Hearing Protector/Hearing Aid,” Hearing J., 51(2), 34–43

Rudzyn, B. and Fisher, M. (2012). “Performance of Personal Active Noise Reduction Devices,” Appl. Acoust., 73(11), 1159–1167. doi:10.1016/j.apacoust.2012.05.013

Solbeck, J., Maher, M., Deitrich, T., Ray, L., and Collier, R. (2007). “Active Noise Reduction Communication Earplug for Helicopter Crew,” J. Acoust. Soc. Am., 121(5) Pt.2, 3180. doi:10.1121/1.4782338

Van Vliet, D. (2008). “Using Hearing Aids for Ear Protection,” Hearing J., 61(9), 70. doi:10.1097/01.hj.0000339514.95118.f4

Verbsky, B. (2003). “Hearing Aids + Earmuffs: Safe & Effective within Limits,” Spectrum Suppl. 1, 20, 24.

Verbsky, B. (2004). “Hearing Aids + Earmuffs: Counter-Intuitive Hearing Conservation,” Update, 16(2), p. 1 and 6.

Voix, J. (2014). “Did you say ‘bionic’ ear?” in Canadian Acoustics, 42(3), 68-69.

Voix, J., Le Cocq, C. and Hager, L. D. (2008). “The Healthy Benefits of Isolating Earphones,” in Proceedings of Meetings on Acoustics, Vol. 4, p. 050003. doi:10.1121/1.2979231

Williams, W. (2009). “Trends in Listening to Personal Stereos,” Int. J. Audiol. 48, 784–788. doi:10.3109/14992020903037769


  1. Il est intéressant de noter que, dans le cas d'un bouchon d'oreille en mousse bien ajusté, il procure également une atténuation relativement uniforme, mais à un niveau de réduction du bruit si élevé qu'il serait trop atténué pour la plupart des applications pour lesquelles une courbe d'atténuation uniforme est souhaitée.
definition

Licence

Symbole de Licence Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale - Pas de modification 4.0 International

Paupières d'oreilles - Tome I Copyright © 2023 by Elliott H. Berger et Jérémie Voix is licensed under a Licence Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale - Pas de modification 4.0 International, except where otherwise noted.

Partagez ce livre