Broderies écologiques

• Jeu créatif
• Jeu réflexif

• Le jeu peut être réalisé par 2 à 60 personnes

• Amener les personnes étudiantes à réfléchir et échanger sur leurs liens d’appartenance et leurs identités en créant une pièce brodée inspirée du territoire
• Témoigner de son cheminement d’apprentissage tout au long de la vie

• Développer la capacité d’adaptation par l’essai de situations nouvelles
• Encourager la coopération et l’entraide dans la dynamique de classe
• Favoriser le partage d’aspects significatifs de son parcours identitaire
• Privilégier l’observation et la pratique
• Miser sur l’esprit d’équipe

Espace:

• L’activité peut se dérouler en classe ou à l’extérieur, idéalement avec une petite table pour déposer le matériel.

Durée:

• Prévoir 30 à 60 minutes. 

Avant l’activité:

• Marche réflexive/attentive : les personnes participantes ou l’enseignant.e peuvent prendre le temps de marcher dans leur environnement et de ramasser des brindilles, feuilles, fleurs (déjà tombées) selon ce qui retient leur attention.
• Les personnes étudiantes peuvent amener des tissus, laines ou autres éléments dont elles disposent.
• Préparer les cerceaux à broder (ou les cartons). Selon le niveau, les aiguilles peuvent être pré-enfilées pour faciliter le début de l’activité. 

Pendant l’activité

• La personne enseignante propose le contexte du jeu : « combien d’entre vous ont déjà cousu ou brodé ? aujourd’hui, nous allons expérimenter une technique accessible à tout le monde… »
  • Variante 1: à l’écoute du territoire :
    nous allons tenter de broder afin de se représenter le territoire de notre enfance, un endroit, un paysage, un moment, un être (humain, animal, végétal) avec qui vous vous sentiez bien.
  • Variante 2: autoportrait écologique (identités et appartenance)
  • Variante 3: réflexion sur vos parcours d’apprenant.e.s
• Les personnes étudiantes choisissent les éléments de départ (cercle, laine, aiguille, éléments naturels).
• Elles sont invitées à disposer les éléments végétaux sur le tissu et à commencer à les fixer en les cousant.
• Idéalement : un petit nœud au bout du fil double, et commencer par-dessous. C’est tout !
• Il arrive fréquemment que les personnes étudiantes fassent un point de trop dans lequel le cerceau devient prisonnier. Simplement couper le fil et refaire le nœud. C’est normal de faire des erreurs quand on essaie quelque chose de nouveau…
• L’activité peut être réalisée en silence ou en conversant. Selon le nombre de participants et le contexte, elle peut tendre vers l’introspection ou l’extraversion.
• Après la période consacrée à la broderie, il peut y avoir :
  • Un moment de rédaction (poèmes, mots-clés, formulation d’une question critique ayant émergé pendant l’activité, d’un titre pour l’œuvre)
  • Un moment de contemplation (disposer toutes les créations au centre de la classe (soit sur une couverture sur le sol ou accrochées)
  •  Un moment d’échange (présenter sa création aux autres)

À la fin de l’activité:

• Les récits qui émergent de l’expérience peuvent être utilisés par les apprenants pour initier un processus autoethnographique ou duoethnographique (Norris, 2012) et tisser des points communs (métissage) entre les récits de vie des personnes présentes (Donald, 2012). 

• Ce jeu peut être utilisé auprès des clientèles TSA, TDAH, etc., qui apprécient l’occasion de s’exprimer par images.
• L’activité a été réalisée dans des groupes de niveau primaire et au collégial et en contexte informel auprès d’adolescents.
• La broderie peut être utilisée comme outil mnémotechnique : en posant des gestes en lien avec ce que nous écoutons, nous mémorisons autrement.
• Le contexte de création avec des objets favorise la détente et l’intégration des connaissances. Propice en fin de session.

• À la suite de l’activité : certaines questions peuvent être abordées en lien avec les variantes :

  • Variante 1 : Qu’est-ce que la présence du territoire (en classe) t’a permis de découvrir ou d’approfondir sur tes apprentissages ou ta pratique ?

  • Variante 2 : As-tu appris quelque chose sur tes identités et sur leur expression avec tes pairs ?
  • Variante 3 : Comment as-tu vécu l’expérience d’apprendre par d’autres moyens (gestes, arts, conversations, introspection) ; cette expérience t’a-t-elle encouragé à diversifier ta façon d’être en classe ?

• Ce jeu incite à être à l’écoute du territoire, de soi et de l’autre.

Quelques références:

• Donald, D., Hasebe-Ludt, E. et Chambers, C. (2002). Creating a Curriculum of Métissage. Educational Insights, 7(2). http://www.ccfi.educ.ubc.ca/publication
• Norris, J. Sawyer, R. et Lund, D. (2012). Duoethnography: Dialogic Methods for Social, Health, and Educational Research. DOI: 10.13140/2.1.2184.8644.
• Springgay, S., Irwin, R. L., Leggo, C. et Gouzouasis, P. (Dir.). (2008). Being with a/r/tography. Sense Publishers.
• Vaudrin-Charette, J. (2020). Une étude a/r/tographique de la présence de l’anishinaabemowen dans un collège francophone au Québec http://dx.doi.org/10.20381/ruor-25041

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