Bandes dessinées

Une équipe spécialisée en audiologie a récemment constaté que les patients suivis en oncologie et exposés à des médicaments pouvant affecter leur audition sont rarement orientés vers leurs services, malgré les interventions préventives possibles contre la perte auditive. L’équipe souhaite donc augmenter le référencement en audiologie en période prétraitement d’oncologie. Pour ce faire, l’équipe souhaite informer les médecins travaillant au sein des services d’oncologie et les personnes usagères de ces services de l’éventail d’interventions préventives que les audiologistes peuvent effectuer pour limiter les pertes auditives. Pour capter l’attention des deux publics cibles et vulgariser l’information, l’équipe en audiologie a choisi d’utiliser une bande dessinée d’une planche (d’une page) qui aurait pour titre Référer tôt en audiologie peut sauver l’ouïe. Dès le début du projet, les porteurs de projet s’allient un médecin partenaire et un usager partenaire pour identifier le scénario idéal pour la bande dessinée (temps estimé pour réaliser cette étape: deux rencontres de 30 min). Après une discussion en présentiel et quelques échanges courriels, les grandes lignes du scénario sont identifiées : la planche mettrait en parallèle deux scénarios : celui, courant, où l’usager n’est référé en audiologie qu’après avoir rapporté une perte auditive à son médecin; et celui, préventif, où le médecin réfère dès la prescription d’un médicament risqué, permettant de montrer les interventions offertes par l’audiologiste.

Dans la première histoire, la personne usagère rencontre des difficultés à entendre lors d’un souper de famille et dans la deuxième histoire, la personne entend bien sa famille à ce même souper (et répond à un commentaire par une blague pour ajouter un côté ludique à l’histoire). Une esquisse très sommaire de la planche  est créée par les porteurs du projet et envoyée pour validation au médecin partenaire et à l’usager partenaire (temps estimé pour réaliser cette étape : 1h). Deux rétroactions par courriel permettent d’effectuer quelques corrections (temps estimé : 30 min). Finalement, les illustrations finales sont réalisées par l’une des personnes de l’équipe de travail porteurs du projet ayant un intérêt pour la création artistique sans être excellente en dessin (temps estimé pour réaliser cette étape: 3h, mais elle aurait aussi pu faire appel à une personne illustratrice dont les honoraires varient généralement entre 250$ à 400$ par planche). Dans un premier temps, la bande dessinée est disséminée par courriel au chef de service en oncologie pour être ensuite transmise aux oncologues. Dans un deuxième temps, une affiche papier de cette même bande dessinée est placée dans toutes les salles d’attente des services en oncologie à l’intention des personnes usagères. L’affiche est accompagnée d’une invitation à parler de ces interventions préventives à leur médecin.

Première étape : définir le contexte dans lequel s’inscrit le projet

Dans le cadre d’un projet d’amélioration des pratiques, un étudiant a créé un répertoire qui pourrait être consulté par des professionnels de la santé pour se renseigner sur un sujet spécialisé. Afin de faire connaître ce répertoire au public cible, il était nécessaire d’expliquer son fonctionnement rapidement et de façon suffisamment marquante pour que les professionnels de la santé développent le réflexe de l’utiliser. La bande dessinée est ressortie comme un choix logique pour réaliser la stratégie de dissémination des connaissances dans ce contexte. À l’aide d’un budget de 500$, l’étudiant a choisi de collaborer avec un illustrateur professionnel pour accélérer la conception de son produit de dissémination des connaissances. Après avoir expliqué le projet à l’écrit (au moyen d’un one-pager), l’illustrateur a identifié un concept de bande dessinée.

Contexte 

Le PERCA (programme d’évaluation et de réadaptation à la conduite automobile) du CISSS de Chaudière-Appalaches offre des services directs auprès des usagers pour l’évaluation de l’aptitude à conduire, la réadaptation à la conduite et pour l’adaptation de véhicules. L’adaptation d’un véhicule peut viser à en faciliter la conduite ou l’accès, tant pour l’usager que pour son aide à la locomotion (ex. un fauteuil roulant).

Il s’agit d’un programme spécialisé offert en centre de réadaptation et pouvant seulement être dispensé par des ergothérapeutes ayant complété un certificat de 2^e cycle offert uniquement par l’Université de McGill, ou encore par des ergothérapeutes ayant une expérience préalable dans ce domaine.

En plus des services directs aux usagers, un service de consultation est offert pour les professionnels du CISSS. Par exemple, des ergothérapeutes œuvrant dans les services jeunesse peuvent contacter le PERCA s’ils ont des questions concernant le transport sécuritaire d’enfants (ex. pour les orienter avec des recommandations de sièges d’auto commerciaux ou spécialisés).

Problématique et enjeux 

Le temps d’attente actuel pour accéder à un service direct au PERCA est très élevé, soit de six mois à un an et demi. Ces délais s’expliquent entre autres par un nombre limité d’ergothérapeutes qui travaillent au PERCA et la difficulté à recruter d’autres ergothérapeutes qui possèdent la formation ou l’expérience nécessaire. Par ailleurs, on note une hausse des demandes de consultation, surtout en provenance des services jeunesse, ce qui a un impact direct sur la hausse des délais d’attente. En outre, les répertoires informatiques de chaque programme ou milieu ne sont pas accessibles pour les professionnels d’autres programmes. Par exemple, les professionnels en services jeunesse n’ont pas accès aux documents d’information dans le répertoire informatique des ergothérapeutes du PERCA et vice-versa. Finalement, les professionnels sont surchargés, ce qui fait en sorte qu’ils ont peu de temps pour effectuer des recherches documentaires.

Solution et message clé

Pour pallier ces enjeux, « une plateforme TEAMS a été mise en place afin d’être utilisée par les professionnels comme répertoire complet, accessible et simple d’utilisation, pour obtenir des informations pertinentes liées au transport sécuritaire d’usagers et de permettre aux professionnels de conserver un support du PERCA ».

Le répertoire comportera des fiches thématiques synthèse ou des arbres décisionnels, de même qu’une foire aux questions courantes.

Ce nouveau répertoire pourra donc être consulté par les professionnels AVANT qu’ils n’effectuent une demande de consultation au PERCA. Si des questionnements persistent après la consultation des ressources disponibles sur la plateforme TEAMS, le professionnel pourra faire une demande de consultation au PERCA.

Deuxième étape : développer la bande dessinée

Ensuite, l’étape suivante consiste à développer des esquisses, à tester les idées sur le public cible et avec le groupe de travail du projet d’amélioration des pratiques dans le but d’arriver à une version suffisamment finale pour qu’elle soit approuvée. Ces étapes se sont échelonné sur deux ou trois semaines au cours desquelles il y a eu plusieurs échanges courriel et de brèves rencontres en présentiel. La dernière itération a été approuvée par les partenaires clés du projet au terme de ce délai.

Troisième étape : diffuser le produit final

La dernière étape consiste à diffuser (à travers les bons canaux) la bande dessinée au public cible (par courriel à des personnes relais, dans une infolettre et sur les médias sociaux).  

• Exemple de l’Unité de soutien SSA | Québec 
• Exemple de STATS Urgence – intervention en santé
• Exemple de graphic medecine