Solutions chapitre 9
Question 1 | Question 2 |
Question 1
Une ville envisage de mettre en place un programme visant à lutter contre la maladie hollandaise de l’orme rouge. Le graphique ci-dessous illustre le coût marginal du programme en fonction de la quantité d’arbres traités (Cm). La valeur de chaque arbre traité est estimée à 40 $, mais le programme de la ville aura également pour effet de réduire l’infestation dans les villes voisines, créant ainsi un avantage externe évalué à 10 $ de l’arbre traité.
Effectuez une ACA de ce programme, en adoptant une perspective municipale, puis une perspective universelle. Attention, le nombre d’arbres traités variera selon la perspective adoptée.
Réponse
La Figure ci-dessous montre l’avantage marginal du point de vue de la ville et l’avantage marginal social qui tient compte des effets externes. Le nombre d’arbres traités est de 50 000, si la ville ne tient compte que de ses avantages. En revanche, le nombre d’arbres traités est de 75 000, si l’ensemble des avantages sont pris en compte.
L’avantage net de la ville lorsqu’elle traite 50 000 arbres correspond à l’aire du triangle abc, soit à 500 000 $. Ce programme génère en plus un effet externe de 500 000 $.
Si 75 000 arbres sont traités, l’effet social net du programme est de 1 125 000 $, soit l’aire de la surface dec.
Question 2
Dans le graphique ci-dessous, nous pouvons observer l’offre et la demande dans le marché concurrentiel d’un matériau couramment utilisé dans le secteur de la construction. Le gouvernement envisage de mettre en place une réglementation visant à réduire l’inflammabilité de ce matériau. Cette réglementation aurait pour effet d’augmenter le coût de production du matériau de 10 $ l’unité. De plus, la production de ce matériau, conformément à la nouvelle réglementation sur l’inflammabilité, générerait un coût environnemental externe évalué à 5 $ l’unité.
Quel devrait être l’avantage minimal généré par cette réglementation pour qu’elle puisse réussir le test de l’ACA ?
Réponse
Le scénario de référence (sans le projet) : le prix du marché est de P0 = 60 $/unité, et la quantité échangée de Q0 = 40 000 unités.
Le scénario avec le projet : le projet déplace la courbe de l’offre vers le haut (+ 10 $/unité), soit de O0 à O1 sur le graphique. Ainsi, avec le projet, le prix du matériel monte à P1 = 65 $, et la quantité échangée baisse à Q1 = 30 000 unités. Notons qu’avec la réglementation, apparaît aussi un coût externe de 5 $/unité, de sorte que le coût marginal social correspond au coût marginal privé (O1), plus le coût externe de 5 $, soit la courbe en pointillé. Par ailleurs, le projet permet de réduire les dommages causés en cas d’incendie.
Les parties prenantes du projet sont :
- Les consommateurs du produit, qui vont subir une hausse du prix et donc une baisse du SC ;
- Les victimes des incendies : réduction de leurs dommages, étant donné le meilleur rendement du matériel contre le feu ;
- Les producteurs, qui subiront une hausse des coûts de production, ce qui provoquera une baisse du SP ;
- Les tiers qui sont victimes des dommages environnementaux associés au nouveau processus de production.
Le Tableau ci-dessous évalue les impacts qui peuvent être chiffrés. On obtient le résultat suivant : la réduction des dommages liés aux incendies doit être d’au moins 500 000 $/an pour que le projet passe le test de l’ACA.
Partie | Description | Valeur $/an |
Consommateurs | Baisse SC : -(5 $ x 35 000) | -175 000 $/an |
Victimes des incendies | Réduction des dommages | + X $/an |
Producteurs | Baisse SP : SP1 – SP0 = 225 000 $ – 400 000 $ | -175 000 $/an |
Tiers | Coût externe : 5 $ x 30 000 | -150 000 $/an |
Effet net = | 0 $ |